Retard de langage, défaut de motricité, trouble de la mémoire et de la concentration, trouble du sommeil, obésité, baisse des résultats scolaires, baisse de la créativité, troubles émotionnels, risques d’agressivité… la liste est longue.
Michel Desmurget, avec un titre d’ouvrage provocateur, dénombre des conséquences réelles observées sur le cerveau des plus jeunes surtout. Il annonce une baisse du QI de façon générale pour les générations nées après 2000, alors que celui-ci augmentait de manière régulière depuis des dizaines d’années.
Aucune étude sur le sujet? C’est faux. Il y a eu environ 1500 études, en commençant par la télévision, puis le jeu vidéo, pour finir par la tablette et le smartphone. Toutes vont dans le même sens : une surexposition récréative dégrade de manière remarquable le cerveau. Et il ne faut pas y passer beaucoup de temps pour être dans la surexposition aux écrans ; cela va dépendre de l’âge. Avant 6 ans, il est prouvé qu’à partir de 10 minutes par jour, on constate déjà des effets néfastes. De 6 à 12 ans, il ne faudrait pas passer plus de 20-30 minutes par jour, et au delà, pas plus d’une heure… (consulter notre page enfants et écrans : quelle relation?)
Sachant que dans les pays occidentaux, dès 2 ans, la moyenne est de presque 3h d’écran par jour, qu’entre 8 et 12 ans, ils y passent près de 4h45, et que de 13 à 18 ans, on frôle les 6h45 : on est bien loin des préconisations qui écarteraient tout danger… cela explique pourquoi il tire la sonnette d’alarme.
Ce chercheur en neurosciences s’étonne : si une autre maladie présentait le même pedigree, tous les chercheurs se mobiliseraient pour trouver des solutions ! Pourtant, personne ne semble tellement réagir outre-mesure…