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La surexposition aux écrans devient problème de santé publique. Michel Desmurget est chercheur en neurosciences, directeur de recherche à l’INSERM de Lyon (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale). En août 2019, il publie « La Fabrique du crétin digital », un ouvrage visant à alerter le public sur l’utilisation des écrans, en particulier chez les enfants.
Retard de langage, défaut de motricité, trouble de la mémoire et de la concentration, trouble du sommeil, obésité, baisse des résultats scolaires, baisse de la créativité, troubles émotionnels, risques d’agressivité… la liste est longue.
Michel Desmurget, avec un titre d’ouvrage provocateur, dénombre des conséquences réelles observées sur le cerveau des plus jeunes surtout. Il annonce une baisse du QI de façon générale pour les générations nées après 2000, alors que celui-ci augmentait de manière régulière depuis des dizaines d’années.
Aucune étude sur le sujet? C’est faux. Il y a eu environ 1500 études, en commençant par la télévision, puis le jeu vidéo, pour finir par la tablette et le smartphone. Toutes vont dans le même sens : une surexposition récréative dégrade de manière remarquable le cerveau. Et il ne faut pas y passer beaucoup de temps pour être dans la surexposition aux écrans ; cela va dépendre de l’âge. Avant 6 ans, il est prouvé qu’à partir de 10 minutes par jour, on constate déjà des effets néfastes. De 6 à 12 ans, il ne faudrait pas passer plus de 20-30 minutes par jour, et au delà, pas plus d’une heure… (consulter notre page enfants et écrans : quelle relation?)
Sachant que dans les pays occidentaux, dès 2 ans, la moyenne est de presque 3h d’écran par jour, qu’entre 8 et 12 ans, ils y passent près de 4h45, et que de 13 à 18 ans, on frôle les 6h45 : on est bien loin des préconisations qui écarteraient tout danger… cela explique pourquoi il tire la sonnette d’alarme.
Ce chercheur en neurosciences s’étonne : si une autre maladie présentait le même pedigree, tous les chercheurs se mobiliseraient pour trouver des solutions ! Pourtant, personne ne semble tellement réagir outre-mesure…
Il a été démontré que nos neurones réagissent de manière importante à une information donnée directement par une personne, alors qu’à travers un écran, il y’a très peu de réaction neuronale. L’exemple donné est celui d’un enfant en bas âge dans l’apprentissage des couleurs : si une personne lui montre la couleur verte, par exemple, l’enfant intègre la couleur au bout de 3 ou 4 répétitions. Si c’est par le biais d’un programme éducatif sur un écran, il faut environ 50 à 60 répétitions pour qu’il l’intègre !
Notre cerveau est conçu pour traiter de l’humain.
Outre cela, ce cerveau a besoin de tranquillité, or les écrans le stimulent en permanence (exemple de Bob l’éponge qui « bombarde » le cerveau des enfants avec une rapidité des images et des sons). Dans les années 70, on constatait dans les crèches que la stimulation excessive des enfants (avec le bruit, notamment) entraînait un retard de développement. De nos jours, une étude a été réalisée auprès d’animaux que l’on a stimulés de la même façon qu’un enfant l’est en regardant Bob l’éponge. On constate la même chose que chez les enfants : les animaux développement de l’anxiété, de l’hyperactivité et même de l’addiction avec des troubles compulsifs.
Dans le développement du cerveau, il y a des périodes critiques. Une surexposition aux écrans à ces moments-là peut donc avoir des effets difficilement remédiables, par exemple si la plasticité du cerveau s’est refermée.
Dans cet ouvrage, Michel Desmurget prend l’exemple d’un livre de la bibliothèque rose bien connu : le Club des cinq. Il constate une diminution de 40% du vocabulaire, entre la première version datant de 1955 et la version actuelle. Les livres sont expurgés, réécrits complètement au présent en supprimant les termes « compliqués ».
L’apprentissage du vocabulaire dépend avant tout de l’interaction d’un bébé avec ses parents et son entourage. S’il n’y a pas d’écrans dans sa maison, un petit va entendre environ 1000 mots/heure, transmis par ses parents ou la personne qui s’en occupe. Avec un écran qui perturbe cet échange, on tombe à 150 mots/heure. Or, la richesse du vocabulaire entendue dès le plus jeune âge va conditionner l’intelligence de l’enfant plus tard.
« Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle. » -Michel Desmurget
PODCAST
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-bien-vous-fasse/les-reels-dangers-des-ecrans-pour-nos-enfants-6822019
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